Etat des lieux du terrorisme en France
En 2015 en plein cœur de Paris, la France découvre qu’elle peut être la cible d’attentats coordonnés et simultanés. Depuis, les attentats réussis ou déjoués se sont multipliés sur le sol français, en Europe ou à l’étranger, contre les intérêts français.
Le 12 mai 2018, la capitale est de nouveau touchée par une attaque au couteau faisant une victime et quatre blessés.
Retour sur 5 années de terrorisme en France
2014 – 2018 : 4 années de menaces terroristes en France
Cette attaque intervient alors que la France vit sous une constante menace terroriste. La dernière attaque meurtrière, le 23 mars à Carcassonne et à Trèbes (Aude), avait porté à 245 le nombre de victimes tuées dans les attentats sur le sol français depuis 2015.
Depuis le début de l’insurrection syrienne en mars 2011, les services de lutte antiterroriste français ont recensé pas moins de 78 projets d’attaques dans l’Hexagone. Sur ces 78 projets d’attentats, 50 furent déjoués, 17 ont échoué contre 11 ayant abouti.
Les forces de l’ordre cible privilégiée des terroristes, les civils un dommage collatéral immense
Sur les 28 attentas échoués ou aboutis, les forces de l’ordre sont la cible numéro une des terroristes (19), 11 ciblent les civils et 4 se tournent vers les communautés religieuses. Néanmoins, le rapport sur les victimes des attentats aboutis est une toute autre réalité. En effet, sur les 245 victimes décédées de ces attaques, 233 sont des civils.
Les organisations terroristes « justifient » ces attentats en représailles aux opérations militaires de la France et à son rôle au cœur de la coalition internationale. Au-delà du ciblage des forces de l’ordre, ce sont les populations mélangées, métissées, jeunes, dans des lieux de divertissements.
Une menace terroriste qui a muté
Les derniers attentats commis sur le sol national sont des passages à l’acte isolés, par des individus résidant sur le territoire français. Le terrorisme en France, mais aussi en Europe connait une mutation, rendant les projets d’attentats beaucoup plus difficiles à prévenir, avec une organisation en phase de transition, instaurant une menace continuelle tant intérieure qu’extérieure. Pour faire face à cette menace, les autorités tentent de repérer ces individus, à des niveaux de radicalisation plus ou moins élevés. Ils seraient 20 000 en France, parmi lesquels 323 djihadistes revenus depuis la Syrie ou l'Irak. Les autres réponses politiques au terrorisme et à la radicalisation ont été d’une part le déclenchement de l'état d'urgence, et d’autre part la mise en place de l'opération Sentinelle, mobilisant 7000 soldats dans le cadre du plan Vigipirate.